Lecture d’un passage de l’encyclique « Loué sois-tu »

28/04/2017

Chaque année, à l'automne, le Réseau Saint Laurent* organise une session de théologie pastorale à Nevers consacrée à l'expérience de foi des pauvres et à la diaconie. En 2016, les groupes de personnes ont partagé et réfléchi autour du thème du travail. Retrouvez ci-dessous le quatrième extrait de ce texte de paroles, sur Laudato si'.

Extraits de Laudato si'

127. (…) Le travail devrait être le lieu d’un développement personnel multiple où plusieurs dimensions de la vie sont en jeu : la créativité, la projection vers l’avenir, le développement des capacités, la mise en pratique de valeurs, la communication avec les autres, une attitude d’adoration. C’est pourquoi, dans la réalité sociale mondiale actuelle, au-delà des intérêts limités des entreprises et d’une rationalité économique discutable, il est nécessaire que « l’on continue à se donner comme objectif prioritaire l’accès au travail pour tous ».

128. Nous sommes appelés au travail dès notre création. On ne doit pas chercher à ce que le progrès technologique remplace de plus en plus le travail humain, car ainsi l’humanité se dégraderait elle-même. Le travail est une nécessité, il fait partie du sens de la vie sur cette terre, chemin de maturation, de développement humain et de réalisation personnelle. Dans ce sens, aider les pauvres avec de l’argent doit toujours être une solution provisoire pour affronter des urgences. Le grand objectif devrait toujours être de leur permettre d’avoir une vie digne par le travail.

 

Relecture par les personnes du réseau Saint Laurent

Dieu nous a laissé la liberté, liberté chérie ! S’il a envoyé son Fils, c’est pour qu’il puisse vivre ce que les êtres humains vivent et dise à son Père : " Tu vois les êtres humains, quand même c’est dur ! " Donc il nous a donné cette liberté, mais est-ce qu’on s’en sert vraiment bien ? Plus on avance dans la technologie, plus y a du matériel. Il y a tout et on veut tout. Est-ce qu’il ne faut pas redescendre de quelques marches et se dire ce qui est nécessaire et vivre en bonne harmonie avec notre foi ? Ce n’est pas la machine qui va remplacer l’humain. Le pape François dit :" La racine de l’humanité se dégrade elle-même". Nous y voilà. Chacun dans son coin et bip, bip, bip. T’appuie sur le bouton, on devient fou. Alors que c’est si facile dans le quartier de croiser quelqu’un que tu ne connais pas : Bonjour !  Il me regarde et dit : « Quelqu’un qui me dit bonjour ! »  Et on parle de la pluie et du beau temps et on pose un peu notre fardeau. Chaque humain a ses souffrances et quand on souffre, si cette souffrance nous donne l’expérience d’être encore plus humains, plus aimant envers l’autre, le monde irait mieux.

Est-ce qu’on n’est pas tous responsables ? On a été peut-être les premiers à courir dans les grandes surfaces. On est les premiers à courir maintenant aux caisses électroniques pour ne pas faire la queue. Dans un sens en voulant faire notre bonheur, on a fait notre malheur.

L’être humain aura toujours du travail parce que les machines ne feront pas tout. La machine aura toujours besoin de l’homme. Moi, à une époque, le patron avait remplacé les humains par une machine, mais il y avait quand même une personne qui entrainait la machine. Très souvent la machine tombait en panne. Il y avait des personnes qui venaient remplacer la machine. Donc je pense que les machines ne remplaceront jamais l’homme totalement.

Une fois par semaine j’installe un repas collectif à la " table ouverte". Je mets les tables, des services comme ça on ne pourra jamais les remplacer par des robots. Là au moins j’ai un service à donner et ça reste !

 

Ont participé à l’élaboration de ce texte

  • Jean-Claude Caillaux : animateur
  • Paule Farabollini : enregistrement et décryptage
  • Groupe Sainte Claire de la Riche /Yon :
    • Lionel
    • Jacques
    • Gilles
    • Chantal
    • Michael
  • Groupe de Chemin d’Espoir :
    • Christian
    • Sylvie
    • Michelle
    • Marie-Renée
  • Groupe de la Pierre d’Angle de la Flèche :
    • Chantal
    • Lydie
    • Isabelle
    • Valérie
  • Groupe de la fraternité St Martin :
    • Fabiola
    • Dominique
    • Jeannette
    • Bernadette

* Le réseau Saint Laurent met en relation des groupes chrétiens diversifiés qui partagent en Eglise un chemin de fraternité et de foi avec et à partir de personnes vivant des situations de grandes pauvreté et d'exclusion sociale.

Retrouvez le texte de Nevers sur le travail en intégralité ici, le premier extrait ("Quand j'entends le mot travail, ça me fait penser à quoi ?") , le deuxième extrait ("Pourquoi le travail c'est si important ?) et le troisième extrait ("C'est quoi le contraire du travail ?").

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