Rivière du doute

 

 

 

Informations pratiques

  • Durée de l’animation : 10 minutes de débat par affirmation Nombre de participant-e-s : jusqu’à 25 participant-e-s Nombre d’animateurs-trices : 2 animateur-rices dans l’idéal Matériel : pancartes « d’accord » « pas d’accord »
  • Public : tout public
  • Disposition de l’espace : un espace assez grand
  • Contexte d’utilisation de la trame chez E&D
  • Cette animation est utilisée en fin d’atelier pour ouvrir le débat entre les participant-e-s sur la thématique de l’atelier.
  • Elle peut être proposée en deuxième partie d’une formation ou après une intervention plus formelle.

Objectifs de l’animation

  • Permettre aux participant-e-s de s’exprimer en se positionnant dans l’espace et donc, pour les plus discret-e-s, de participer et prendre position sans forcément prendre la parole.
  • Résumé de l’animation
  • En fonction de la thématique du débat et d’une affirmation proposée par l’animateur-rice, les participant-e-s se positionnent dans l’espace selon s’ils-elles sont d’accord ou pas d’accord. Il est également possible de douter !

Déroulé de l’animation

Préparation de l’animation

  • Au milieu de la salle se trouve la « rivière du doute », qui est matérialisée par du scotch au  sol ou par deux  lignes  de  chaises.  D’un  côté  de  la  rivière  se  trouvera  la  rive  « d’accord » :  un  panneau
  • « d’accord » est affiché au mur. De l’autre côté de la rivière se trouvera la rive « pas d’accord » : de la même manière, un panneau « pas d’accord » est affiché au mur.

Accueil des participant-e-s et règle du jeu

L’animateur-rice indique aux participant-e-s la signification de chaque pancarte et celle de la « rivière du doute » et explique comment se placer dans la salle en fonction de son opinion. Il-elle annonce ensuite une affirmation en fonction de la thématique du débat. Par exemple, pour un débat sur l’environnement : « les habitants du monde entier devraient être obligées de trier leurs déchets ».

Astuce : Les affirmations peuvent être volontairement choisies pour leur capacité à susciter le débat, il ne faut pas hésiter à choisir des affirmations « chocs ». Ceci peut être expliqué aux participants. De même, il faut faire attention à ce que chaque affirmation soit bien formulée, afin de ne pas avoir trop de débat sur la forme de l’affirmation et ainsi d’orienter les débats sur le fond.

Astuce : Quelques affirmations sur les thématiques de l’engagement en Solidarité Internationale sont proposées en annexe.

Déroulé

  • L’animateur-rice annonce l’affirmation pour lancer le débat participatif. Les participant-e-s se placent alors sur une des deux rives en fonction de leur avis sur l’affirmation : sont-ils-elles d’accord ou pas d’accord avec l’affirmation ? Les personnes indécises restent au milieu, dans la « rivière du doute ».
  • L’animateur-rice lance ensuite le débat en demandant aux participant-e-s de justifier leur placement.
  • Pourquoi cette affirmation les amène à se positionner de ce côté ? pour quelles raisons sont-ils-elles d’accord ? pas d’accord ? etc.
  • L’animateur-rice poursuite ainsi l’animation du débat et rebondit ensuite sur les arguments des un-e- s et des autres, jusqu’à ce que tous les groupes aient donné leur avis et réagissent à celui des autres.
  • Les personnes qui se sont positionnées dans la « rivière du doute » n’ont pas le droit de prendre la parole. Pour donner un argument, il faut donc qu’elles sortent de la rivière.

Pendant tout le débat, il est possible de changer d’avis, et donc de changer de place ! Le but de chaque groupe est même de « convaincre » les autres participant-e-s afin que  le  groupe s’agrandisse ! Une personne peut également décider de ne pas se positionner clairement mais de rester entre la rivière et le mur « d’accord » ou « pas d’accord », car elle n’est pas tout à fait sûre ou souhaite nuancer son propos. Lorsqu’une personne change de place, elle n’est pas obligée de prendre la parole et de se justifier. Pour autant, l’animateur-rice peut décider de lui demander d’expliquer son choix.

Exemples d’affirmation :

  • Monter un projet de solidarité internationale, c’est avant tout se donner bonne conscience ;
  • Les jeunes ne sont pas les plus légitimes pour monter des projets inhérents aux problématiques Nord/Sud ;
  • Sans expérience dans un pays du Sud, l’engagement des jeunes dans un projet de SI est inefficace ;
  • Les projets de jeunes ne sont pas véritablement utiles pour le développement des pays du Sud ;
  • Il ne faut pas chercher à être utile, on part d’abord pour soi ;
  • Les projets de SI permettent uniquement aux étudiant-e-s de voyager et non d’aider les populations locales ;
  • Il faut déjà être parti dans un pays avant d’y mener un projet de solidarité ;
  • Il est difficile de trouver des fonds aujourd’hui pour mener des projets étudiants de SI ;
  • Les jeunes ne sont pas légitimes pour mener des projets de SI ;
  • Faire de la SI est une obligation morale/un devoir citoyen ;

Annexe : les différents rôles

En fonction du nombre d’animateur-rices, il est possible de donner différents rôles à ceux-celles-ci.

Le meneur

Il s’agit de la personne qui distribue la parole, interroge les participant-e-s, relance le groupe qui parle le moins, interrompt ceux-celle qui parlent le trop, demande des précisions ou des exemples quand un argument est obscur, reformule pour aider le groupe à bien comprendre une phrase, rappelle les règles, relance la discussion. Il doit être neutre pour jouer ce rôle.

L’avocat du diable

Ce-cette animateur-rice est là pour introduire la polémique si l’affirmation ne créé pas de réel clivage ou pour défendre la rive des moins nombreux-ses. Elle-Il est là pour faire vivre le débat. Elle-Il doit respecter les règles de ce dernier mais aussi le faire vivre en changeant de place de temps en temps, par exemple.

L’observateur

Il s’agit d’une personne qui ne prend pas part au débat. Elle prend des notes sur un paper-board. Elle fait une synthèse rapide en fin de débat sur le fond et sur la forme.

Elle peut ensuite amener une réflexion sur le débat participatif : à quoi sert-il et quel est l’intérêt de partager des opinions à plusieurs ? Elle est là pour indiquer que le débat est fini mais qu’il pourrait continuer longtemps et donne alors des ouvertures et des pistes de réflexion. Cela permet de gérer les frustrations : de ne pas avoir pu tout dire, de ne pas avoir eu la parole, de devoir garder un argument fort pour soi.

Maître Capello

Il-elle peut être observateur-rice et participant-e : sa neutralité et sa présence sont « apaisantes ». Son rôle principal est d’avoir le dictionnaire et de donner les définitions dont on a besoin pour définir les termes du débat.

Source : diocèse d'Amiens

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